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28/05/2013

Mensonges et faux-semblants

Il a fallu 13 heures de discussion « sérieuse et finalement productive sur la Syrie » comme le déclare sans rire le ministre letton des Affaires étrangères, pour que les 27 européens décident de lever l‘embargo sur les armes pour l’opposition syrienne. Grâce au ciel, ils ont dans un même temps mis de telles conditions qu’il s’agit d’une décision de principe, d’autant qu’il ne sera dans tous les cas pas fourni d’armes avant le 1er août prochain, date à laquelle la position sera réexaminée.

Il est en effet paradoxal que certains dont la France veuillent jeter de l’huile sur le feu alors que va se réunir à Genève en juin, sous l’égide de la Russie et des Etats unis, une conférence pour trouver une solution politique au conflit, conférence à laquelle à ce jour aucune partie n’a refusé de participer.

La position de la France dans cette affaire est totalement paradoxale voire schizophrénique, après la malheureuse intervention en Libye qui a déstabilisé tout le Sahel et nous a obligé à intervenir  au  Mali, en attendant que ce ne soit en Centrafrique et au Niger.

Il y a actuellement 180 à 200 Français parmi les 12 à 15 000 djihadistes engagés au coté des rebelles, dont le Front al Nosra, annexe d’ al Qaida que nous combattons au Mali.

Le conflit a pris un tour confessionnel, chiites contre sunnites, les chiites de l’Iran et du Hezbollah soutenant, Bachar al-Assad, l’Arabie Saoudite et le Qatar appuyant la rébellion qui est d’ailleurs elle même complètement divisée.

Dans ce genre de conflit  il n’y a qu’une position sage, c’est de ne pas s’en mêler, d’autant que l’espoir de voir s’installer un gouvernement démocratique et laïc est totalement nul.

On peut d’ailleurs tout craindre du retour en France des djihadistes qui risquent au moins pour certains, de verser dans le terrorisme.

Avant de quitter Bruxelles, Laurent Fabius a affirmé qu'il y avait "des présomptions de plus en plus fortes, de plus en plus étayées, d'usage localisé d'armes chimiques" en Syrie. Deux journalistes du Monde ont rapporté de Syrie de soi-disant échantillons d'armes chimiques. Faut il les croire ? Certainement pas.

08/05/2013

Les gaz des faux-culs

Barack Obama ayant déclaré que l’utilisation d’armes chimiques par Damas constituerait le franchissement d’une ligne rouge qui appellerait une intervention armée, tous les va-t-en-guerre se sont mis à renifler et ne furent pas longs à détecter une odeur de sarin. Bien entendu l’information provenait de l’opposition et des rebelles, relayés par les Anglais et les Israéliens.

Obama qui n’a aucune envie d’intervenir en Syrie, et qui se souvient des « armes de destruction massive » de l’Irak met en garde contre toute « décision hâtive ». Le 30 avril au cours d’une conférence de presse, il s'est retranché derrière la communauté internationale. « Quand j'ai dit que l'utilisation des armes chimiques changerait la donne, ce n'était pas une position unique aux Etats-Unis », a-t-il dit. Cela valait « aussi pour la communauté internationale ». Bref, c'était une ligne rouge collective et chacun devait prendre ses responsabilités.

Al-Assad qui à l’évidence n’a aucun intérêt à utiliser des armes chimiques accuse les rebelles d’une attaque à Khan Al-Assal près d’Alep le 19 mars 2013 et exhibe une photo de gens se protégeant à l’aide de masques en gaze inopérants contre une telle attaque.

Les rebelles assurent qu’il y eut une attaque le 29 avril à Saraqueb et produisent une vidéo où on voit des rebelles sans blessures apparentes suffoquant et vomissant. D'autres montrent des projectiles cylindriques en plastique largués par hélicoptère, de la taille d'une boîte de conserve, percés d'un trou et d'une ouverture ressemblant à une valve et surmontés d'un embout. L’ennui est que de tels récipients ne peuvent être utilisés pour du gaz sarin, VX ou ypérite, il s’agissait peut être d’une « arme chimique incapacitante, non létale »

Il y a bien une équipe d’enquête de l’ONU dirigée par le Suédois Sellström, mais à la suite d’une intervention de la France et de la Grande Bretagne, al-Assad lui refuse l’accès de son territoire.

Paris reste particulièrement discret dans ses déclarations publiques, les traces de sarin et d'ypérite relevées par les laboratoires travaillant pour la Direction générale de la gendarmerie et la Direction centrale du renseignement intérieur l'ont été sur des échantillons transmis par les services britanniques.

Le président américain a confirmé, mardi, l'usage d'armes chimiques en Syrie. « Mais nous ne savons pas comment elles ont été utilisées, quand elles ont été utilisées, qui les a utilisées », a-t-il tempéré, avant d'ajouter : « Nous n'avons pas d'éléments de traçabilité établissant ce qui s'est exactement produit. »

En fait personne ne veut intervenir.

La Croix Rouge qui a accès à certaines parties du territoire Syrien n’a pas trouvé dans les hôpitaux, aux points de distribution de nourriture ou de médicaments, sur les chantiers pour réparer les réseaux d'approvisionnement d'eau, d'indices de l'existence et d'utilisation de substances chimiques pouvant conduire à penser que de telles armes ont été employées.

Carla Del Ponte qui est membre de la commission d'enquête indépendante de l'ONU sur les violences en Syrie, a déclaré le 5 mai que des enquêteurs des Nations unies avaient réuni des témoignages selon lesquels des insurgés syriens se sont servis de gaz sarin. "Nos enquêtes devront encore être approfondies, vérifiées et confirmées à travers de nouveaux témoignages, mais selon ce que nous avons pu établir jusqu'à présent, pour le moment ce sont les opposants au régime qui ont utilisé le gaz sarin".

Mais la commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie, mandatée par l’ONU, n’a pas été longue à désavouer Carla Del Ponté dont l’indépendance d’esprit et le franc-parler sont bien connus depuis le Rwanda et l’ex-Yougoslavie – elle avait acquis le surnom de « Calamity Carla » - en déclarant n’avoir aucune preuve permettant de conclure que des armes chimiques ont été utilisées par les parties au conflit.

Pour ce qui est de l’OTAN, son secrétaire général M. Rasmussen a jugé regrettable le refus persistant de la Syrie de permettre à des inspecteurs de l’ONU d’enquêter sur le terrain mais n'envisage pas de changement de ligne et refuse toujours de s'impliquer dans le conflit syrien.

Quant à la France, elle se tient coi ayant peut être enfin compris que son engagement en Syrie n’était pas compatible avec son action au Mali.

M. Obama tergiverse et repousse la livraison d’armes à l’opposition mais un espoir se fait jour : John Kerry son émissaire auprès de Vladimir Poutine a annoncé, conjointement avec Moscou, la convocation d’une conférence internationale entre les représentants d’al-Assad et l’opposition syrienne. Il n’y a pas d’alternative à une solution négociée. Encore faudrait il que la Coalition nationale syrienne accepte de s’asseoir à la même table que les représentants du président Syrien.

 

 

 

 

 

 

16/12/2012

Où va la Syrie?

Voilà 20 mois que la guerre civile a commencé en Syrie, pour la première fois les Russes semblent avoir des doutes sur le maintien de Al-Assad au pouvoir. Comme eux on peut tout craindre.

Les Etats Unis mais aussi « les amis de la Syrie » surtout des pays arabes, ont reconnu la « Coalition Nationale Syrienne », amalgame de différents courants de l’opposition, créée à Doha sous la pression américaine, comme « la représentante légitime du peuple syrien opposé au régime d'Assad ».
A ce sujet il faut savoir qu’ Ahmed Mouaz Al Khatib Al_Hasani, le président de la CNS, que l’on présente comme un modéré, ancien prêcheur de la Mosquée des Omeyades de Damas, est en fait affilié aux Frères Musulmans et qu’ingénieur , il a longtemps travaillé pour la Shell, ce qui peut expliquer son choix par les Américains.

En même temps qu’ils reconnaissaient la CNS, les Etats Unis qui refusent de donner des armes à l’opposition craignant que l’on en fasse quelque part mauvais usage, mettaient sur la liste noire des organisations terroristes le Jabhat Al-Nosra, le groupe armé le plus puissant au sein de la mouvance djihadiste à l'oeuvre en Syrie. Ce groupe, diverticule de Al Quaida, regroupe des djihadistes venus de l’étranger, monde Arabe et Caucase, avec le but avoué de mettre en place un Etat islamique en Syrie mais, de manière plus générale, de lutter contre l'Occident et les gouvernements chiites.

Présents sur la plupart des fronts, ses hommes font preuve de bravoure, de discipline et d’ expertise militaire, acquise souvent sur d'anciennes terres de djihad, comme l'Irak ou l'Afghanistan. Ils sont responsables de nombreux attentats suicides en particulier dans les villes, ayant fait de nombreuses victimes civiles. On peut aussi leur attribuer le massacre d’une centaine d’Alaouites à Aqrab le 11 décembre.

Voilà avec qui nous sommes alliés : nous cherchons à arrêter les islamistes au Nord Mali où ils ont pris le pouvoir à la suite de notre intervention en Libye et nous les soutenons en Syrie.

Si Al-Assad tombe, ce n’est pas la démocratie qui s’installera en Syrie, on ne peut que craindre une confrontation pour le pouvoir entre la CNS avec l’ASL, très peu organisée et les milliers de combattants de Jahbat Al-Nosra ; nous aurons tiré les marrons du feu au profit du Djihad.

15/10/2012

Vive le gaz de schiste

Dans le journal « Investir » on peu lire sous la plume de Charles Gave : « En outre plus de 50% des exportations vers les Etats Unis sont le fait de sociétés américaines installées en Chine qui vont s’empresser de fermer leurs usines à Shanghaï pour les installer aux Etats Unis. Quitte à employer des robots autant les avoir près du consommateur final. De plus, l’usine aux Etats Unis va bénéficier d’une énergie meilleure marché qu’en Chine grâce à l’émergence des gaz de schiste. Pour faire simple la Chine vient de perdre tous ses avantages comparatifs… en faveur des Etats Unis ».

D’autre part on apprend que « le gouvernement britannique se dirige à grands pas vers une autorisation de l'exploitation du gaz de schiste : Le chancelier de l’Echiquier a déclaré : « Notre stratégie (...) consiste à investir dans les énergies renouvelables, mais aussi à ouvrir les réserves de gaz de schiste nouvellement découvertes dans notre sous-sol. Nous menons des consultations pour proposer un régime fiscal généreux, pour que la Grande-Bretagne ne soit pas à la traîne alors que les prix du gaz s'effondrent de l'autre côté de l'Atlantique. »

La Grande-Bretagne exploite déjà des hydrocarbures en mer du Nord depuis presque un demi-siècle. Grâce à cette manne historique, le gaz occupe une place de choix dans le pays : 40 % de l'électricité est produite à partir de cette énergie fossile, qui fournit aussi l'immense majorité des chauffages. Selon les prévisions des six entreprises qui demandent des permis d'exploitation, il pourrait y avoir assez de gaz dans le sous-sol britannique pour fournir 10 % de la consommation du pays pendant un siècle. 

La clé d’un redémarrage de notre industrie, c’est une énergie bon marché pour compenser le coût de notre main d’œuvre et nous voulons fermer des centrales nucléaires et refusons toute exploitation du gaz de schiste en France alors que notre sol en recélerait plus qu’en Grande Bretagne. Plutôt que d’entretenir des chômeurs, entreprenons des investissements productifs, construisons de nouvelles centrales nucléaires  ce qui permettra d’en vendre à l’étranger ainsi que du courant électrique et prospectons vigoureusement le gaz de schiste. 

Si les communes où nous ferons des forages sont intéressées à la production, l’opposition cessera.

Mais en France ce sont des groupuscules écologistes qui dictent notre politique.             

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com